Élodie a aussi eu un HELLP syndrom qui lui a valu un accouchement par césarienne en urgence, malgré des facteurs de risque présents. Elle a su heureusement s’écouter dès l’apparition des signes précurseurs de pré-éclampsie et a su être entendue à la maternité. Nous souhaitons à Élodie et sa petite famille une belle vie !
« Au début de mon 8ème mois de grossesse, bébé est un peu petit. On me prescrit une 4ème échographie. Ma tension (15/90) est un peu élevée. Après cinq cycles, celle-ci revient à la normale.
Une vingtaine de jours plus tard, rendez-vous chez l’anesthésiste, ma tension est encore élevée. On me demande de la reprendre les jours qui suivent dans une pharmacie.
Deux jours plus tard, lors de mon cours de préparation à l’accouchement avec ma sage-femme, je lui fais part de ma tension élevée. J’explique que depuis deux jours, j’ai une douleur au niveau de la poitrine et une sensation de compression, et que j’ai pris environ 3kg en une semaine. Ma protéinurie a également augmenté. Ma tension est toujours élevée.
On me prescrit un médicament pour l’estomac, des analyses d’urines et de sang. ON M’ASSURE : « C’est un premier bébé, vous allez accoucher à terme. »
Le jour-même, le laboratoire refuse la prise de sang, je n’étais pas à jeun. Je rentre à la maison avec un récipient pour le recueil d’urines sur 24h. La nuit passe, et je n’arrive pas à dormir, j’ai des douleurs à la poitrine, j’ai des bouffées de chaleur, je me sens compressée, lourde, épuisée. J’attends le lendemain matin pour faire mes analyses. Le matin, Je me décide à appeler la maternité. On me demande de venir directement dans le service. Mon compagnon m’accompagne.
Sur la route, je souffre de maux de tête, je ne supporte pas la lumière, la barre sous ma poitrine est toujours présente. Intérieurement, je culpabilise : et si je leur fais perdre du temps pour rien ? Et si c’est juste dans ma tête ? Le couperet tombe : on m’annonce que je fais un pré-éclampsie, que mes plaquettes se sont effondrées, que je vais accoucher par césarienne dans la soirée…
Ce n’est qu’après la césarienne que l’on m’expliquera le caractère urgent de mon accouchement à cause d’un HELLP syndrom. Notre petite Ambre est née à 35SA+1. Je remercie le personnel de la maternité d’avoir su écouter mes maux et d’avoir agi rapidement. J’avais la majorité des symptômes et les critères de risques concernant la pré-éclampsie et pourtant, il aura fallu que je fasse une complication pour être prise en charge. Ma mère a eu de la tension lors de sa première grossesse, aucun médecin ne m’a posé la question…et mon bébé était petit dès le départ, surtout à la 3ème échographie. Le sage-femme échographe n’a pas trouvé cela curieux car nous sommes de petits gabarits mon conjoint et moi… C’est lors de mon rdv du 8ème mois à l’hôpital que la sage-femme a souhaité me donner un rdv pour une 4ème échographie.
Nous n’avons aucune séquelle physique, notre petite fille se porte bien. Néanmoins je reste marquée par cet épisode de ma vie. »