Pré-éclampsie : l’importance de s’écouter pendant la grossesse (Marie)

Voici aujourd’hui le témoignage de Marie, qui a fait une pré-éclampsie à 36SA avec accouchement quelques jours avant l’accouchement programmé. Heureusement elle était bien suivie dans une maternité spécialisée. Marie nous rappelle l’importance de s’écouter pendant la grossesse et de ne pas hésiter à contacter/aller à la maternité si l’on sent que quelque chose ne va pas. Pour information, le test sanguin mentionné n’est pas encore validé comme étant efficace pour prévenir une pré-éclampsie. Nous remercions Marie pour son témoignage et lui souhaitons plein de bonheur.

« Bonjour, je m’appelle Marie, j’ai 28 ans et je vais vous raconter ma grossesse. Début mars, nous débutions l’aventure d’attendre un petit bébé. J’habite dans le 15ème arrondissement de Paris donc j’ai eu la chance d’être acceptée à l’hôpital de Necker. 

Lors de notre rendez-vous du 1er trimestre, ils ont constaté, suite à un test de sang, que j’avais un risque accru de faire une pré-éclampsie. La sage-femme de Necker m’a mise sous Kardegic® jusqu’aux 32 SA! Et oui, le Kardegic® ce n’est pas que pour nos grands-parents ! Je vous avoue que j’ai hésité à le prendre car mon pharmacien m’a dit « mais vous prenez du Kardegic… c’est dangereux pour le bébé, cela peut créer des malformations ». Sur ces bonnes paroles rassurantes, j’ai demandé l’avis de mon gynécologue et il m’a confirmé qu’il était préférable que j’en prenne.

Jusqu’en juillet, je continuais le sport, ma petite vie, pour moi tout allait bien. Nous avions rendez-vous chez le gynécologue pour voir l’évolution de notre petit bébé. L’examen débuta et il se rendit compte que j’avais un notch utérin entraînant un retard de croissance de notre bébé. Et là patatra c’est le moral dans les chaussettes que nous sommes partis faire un deuxième contrôle à Necker. Même constat, le bébé ne grandissait pas aussi bien que le personnel médical le souhaitait. Ma sage-femme m’a préconisé de faire de l’acupuncture pour essayer d’atténuer cela. Ce que je fis !

Fin août, les cours de préparation commençaient ! Une chance, dans mon groupe de préparation, nous avions toutes des petits bébés avec un retard de croissance utérin ! Et cela faisait du bien ! Nous n’étions pas seules.

Les semaines passaient et un soir à la fin d’un cours de préparation, je ne me suis pas sentie très bien. Ma tension augmentait, 16/9. Ma sage-femme m’a conseillé d’aller à l’hôpital pour vérifier. Mes urines étaient bonnes mais ma tension était labile. Je suis donc rentrer dans une phase de surveillances renforcées entre échos de croissance, monitoring, tests urinaires à peu près tout le temps, mais même si j’avais l’impression de ne faire que ça… cela rassurait car j’étais suivie !

Je devais prendre ma tension matin, midi et soir et j’allais à l’hôpital trois fois par semaine. Le vendredi de ma 36ème semaine, mes tests étaient de moins en moins bons. Ils ont donc décidé de me déclencher le mercredi suivant.  Je rentrais donc chez moi, en me disant la semaine prochaine, nous verrons ce petit bébé !

Le samedi je ne me sentais pas bien, j’avais encore gonflé, mais nous étions en plein déménagement, alors ce n’était pas le « bon moment » ! Mais le dimanche matin, je n’avais plus de différence entre mes mollets et ma malléole, ma tension n’était pas bonne et j’avais mal à la tête. Mon mari m’a dit « on part aux urgences immédiatement »… et moi je me suis dit « oh non, on va pas aller les déranger, je suis déclenchée mercredi prochain, cela ne vaut pas le coup ». On en informa ma famille, et ma maman ainsi mes sœurs m’ont dit « mais tu es malade, il ne faut pas rigoler avec cela ».

Nous partions pour Necker. Ils me firent les tests habituels et oui, j’étais en train de faire une pré-éclampsie. Ils ont décidé de me déclencher et notre petite fille est née mardi matin.  J’ai eu des tests pendant mon séjour à la maternité et après ma sortie de la maternité. Mon gynécologue m’a fait une recherche génétique afin de savoir comment me traiter au mieux pour éviter que j’en refasse une la prochaine fois. Je veux simplement leur dire, « MERCI ! » car j’ai été extrêmement bien suivie et ils ont su rassurer également mon mari. Nous avons eu vraiment beaucoup de chance ! Mais je voulais surtout dire aux femmes enceintes, surtout n’hésitez pas à y aller ! Quand ils vous le disent ce n’est pas pour être gentils !! Il faut y aller si vous ne vous sentez pas bien !!!! C’est très insidieux, on ne peut pas le prévoir mais on le sent, alors surtout faites attention à vous ! »

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