Eclampsie avec HELLP syndrome post-partum (Sophie)

Nous remercions Sophie qui partage avec nous son expérience de la pré-éclampsie détectée en fin de grossesse avec un taux de protéinurie très élevé qui s’est aggravée en éclampsie (convulsions) avec HELLP syndrome juste après l’accouchement. Heureusement, elle était encore hospitalisée. Les cas d’éclampsie sont plus rares que les pré-éclampsies, comme en général les analyses/consultations permettent d’être prise en charge avant que cela ne dégénère, mais les retards de diagnostic existent malheureusement bel et bien et cela peut être fatal… Il est donc très important de connaître les signes précurseurs de la pré-éclampsie pour éviter le pire lorsque l’on est pas déjà hospitalisée ou le suivi est défaillant. Bébé et maman vont bien à présent et nous leur souhaitons tout le bonheur possible !

« Aujourd’hui je vous partage mon témoignage concernant ma pré-éclampsie détectée à 38SA+6, le jour de mon accouchement.

Tout a commencé le jour de mon rendez-vous anesthésiste le mercredi 9 août 2018 exactement, un mois avant mon terme où ma tension était à 14. L’anesthésiste décide de me faire passer 1/2 heure de monitoring pour voir si bébé allait bien, et si ma tension allait redescendre. Verdict, au bout d’1/2 heure c’était redescendu à 12 du coup, on me laisse rentrer chez moi.

 Le dimanche 26 août vers 18h00, je me rends à la maternité pour perte du bouchon muqueux, on m’examine et là, on me dit : « On vous garde, vous avez la poche des eaux fissurée ». Le gros stress pour moi, j’avais tellement peur de l’accouchement, mais tout le monde m’a rassurée en me disant que tout allait bien se passer. Du coup, on m’installe tout, le monitoring, le cathéter, etc… et là, une tension qui ne faisait que grimper pendant le travail, et une découverte de protéinurie à 20g, ce qui est énorme. On me donne un comprimé de Loxen®. Vers 22h00, on me pose la péridurale et mon fils est arrivé à 3h10 avec malheureusement des soucis respiratoires. On me l’a posé quelques secondes sur moi, et mon petit cœur est parti en néonatalogie. Coup dur pour moi…

Quelques temps après, j’ai commencé à me plaindre de difficultés respiratoires et de vomissements. Je suis remontée en chambre vers 6h00, et vers 12h00 de grosses douleurs gastriques à être pliée en deux dans le lit et énormément de saignements (hémorragie). La sage-femme – avec accord du gynécologue – décide de me descendre au bloc maternité et là, le verdict tombe : éclampsie avec HTA, thrombopénie, HELLP syndrome. Je suis transfusée, risque d’insuffisance rénale suite à de grosses difficultés pour uriner. Je suis installée en soins intensifs sous surveillance, avec pose de sonde urinaire pour environ 48h pour surveiller mes urines.

J’ai revu mon petit garçon le lendemain soir, le mardi quand ils me l’ont apporté en soins intensifs et le jeudi soir, je suis remontée en chambre mère/enfant pour être avec mon bébé. Cela a été très dur pour moi, pour mon compagnon, on a tellement eu peur, on ne s’attendait pas à un accouchement aussi perturbant. Les premiers jours avec bébé ont été très compliqués, j’étais complètement perturbée psychologiquement. Épuisée et sans force pour prendre soin de lui. Heureusement mon compagnon était là pour m’aider ainsi que ma famille.

Aujourd’hui un peu plus de 2 ans après sa naissance, nous allons très bien tous les deux. Cela a été un long chemin que de décider de parler ouvertement de cette épreuve. Mais c’était nécessaire. Alors à toutes celles qui passent par-là, n’hésitez pas à partager ce que vous ressentez. »

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