Pré-éclampsie avec HELLP syndrome

Mon corps ne suit plus, je fais un HELLP syndrome

Alessia a vécu une pré-éclampsie en fin de grossesse compliquée d’un HELLP syndrome. Ce sont les signes de pré-éclampsie (œdèmes et démangeaisons) qui l’ont alertée et ont permis une prise en charge rapide.

« Il y a deux ans, après plusieurs jours à gonfler et à avoir des démangeaisons, je téléphone aux urgences gynécologiques. On me demande de venir très rapidement. Après l’attente et des examens, on m’annonce que je vais être hospitalisée. Je ne comprends pas car le gynécologue qui m’a suivie et mon médecin traitant n’avaient pas l’air inquiets. Je suis à 36SA+4, c’est ma première grossesse, mon corps ne suit plus. Je fais un HELLP syndrome.

Le personnel soignant m’explique que l’on va me déclencher et qu’en fonction du travail dans moins de 36 heures mon enfant sera avec moi, avec nous. Les infirmières défilent et les examens se suivent toute la nuit. Le 1er juillet au matin, on me fait une nouvelle prise de sang et le personnel parle de mon dossier. En moins de 10 minutes, on revient dans ma chambre afin de m’annoncer qu’il y a urgence, qu’il faut sortir mon enfant car nous n’allons pas bien. Je préviens mon mari et je lui annonce que je descends en césarienne d’urgence.

Tout se passe assez rapidement, j’ai dû répéter 30 fois mon identité avant que l’opération ne commence et que je puisse rencontrer Lissandro. Je ne l’aperçois que quelques secondes avant qu’il ne parte avec son papa. On me referme et je pars en salle de réveil… Deux heures plus tard, j’arrive en chambre, je vois du monde s’agiter dans la chambre, je ne comprends pas. J’aperçois à nouveau mon fils quelques secondes avant qu’il ne soit transféré en néonatalogie. Mon petit chat venait de faire une détresse respiratoire… Généralement, après une césarienne, le premier lever se fait plusieurs heures après et sans cela, je ne pourrais pas me déplacer. Comment vous dire… Avec l’envie de retrouver mon enfant que j’ai dû voir deux minutes après sept heures de vie, je me dépasse et exige de faire les premiers pas rapidement. Ni une, ni deux, on m’autorise à me rendre en néonatalogie mais en fauteuil roulant. La rencontre, les retrouvailles, l’angoisse et la culpabilité sont présentes.

Mot d’ordre, que mon fils se batte et s’en sorte, ce qu’il fera comme un champion. Pour moi, les contrôles continueront durant le séjour pour pouvoir sortir et rentrer chez nous. Depuis, j’ai un suivi régulier mais nous allons tous les deux très bien. Courage aux mamans, aux papas et à nos enfants. »

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