Aujourd’hui, nous partageons le témoignage d’Amélie qui, grâce à un bon suivi lors de sa 2ème grossesse, a pu la mener quasiment à terme. Elle nous rappelle l’importance de faire une visite de pré-conception si souhait d’une future grossesse pour évaluer les risques de récidive et voir avec le/la gynécoloque spécialisé(e) en grossesse à risque le suivi approprié à mettre en place selon les antécédents de la maman. Nous la remercions pour son témoignage et souhaitons une belle vie à sa petite famille.
« Août 2015, je suis suivie pour du diabète gestationnel. Matinée de contrôle, je suis à 15 jours du terme les résultats de la prise de sang sont mauvais, le nombre de plaquettes a été divisé par 2, par rapport à il y a 2 semaines, on me parle de déclenchement.
On me met un tampon pour lancer le travail. Je demande à l’équipe si je dois prévenir mon ami. On me dit que ça risque d’être long. 30-45 min après on me dit qu’il serait bien d’appeler mon ami. Je l’appelle mais je n’ai pas vraiment conscience de ce qu’il se passe autour de moi, je suis dans le coltard. Ma tension ne cesse d’augmenter, mes plaquettes de diminuer et ma puce a du mal à supporter les contractions. 17h césarienne d’urgence sous rachi-anesthésie.
Quelques minutes plus tard A. est née. Pas le temps de la voir on l’emmène, elle a avalé du liquide et des selles. De mon côté, l’équipe met du temps à me recoudre, trop de risque d’hémorragie.
Ma poupette faisait 2,300kg et 45 cm. Elle va bien, juste du mal à se réchauffer. Je la découvre le lendemain matin. Elle sera en néo-nat. 2 jours pendant que moi je serai en unité de soins continus (tension qui continue de monter, plaquettes toujours en chute et hépatite au foie, le hellp est là).
Mercredi, on se retrouve dans la chambre de Maternité. Malgré la très grosse fatigue, je profite de ma puce en peau à peau. Pendant cette 1ère nuit ensemble, ma fille s’étouffe avec ses glaires. Après avoir appuyé sur la sonnette et hurler pour que quelqu’un vienne, on emmène ma fille pour l’aspirer. Nous irons en unité kangourou pendant 1 semaine. De mon côté, tout rentre peu à peu dans l’ordre.
Pour ma deuxième grossesse, j’ai mis un peu plus de temps à me lancer que j’aurai pu penser. Déjà physiquement, j’ai mis plus d’un an à me remettre de la fatigue (même si ma fille a fait ses nuits rapidement à 2,5 mois) et psychologiquement, j’ai été suivie par une psychologue de l’hôpital pendant quelques mois. Bien évidement, l’appréhension est là. Pas tant la peur pour moi mais surtout pour mon bébé. Lors du rdv avant conception, on m’a bien réexpliqué tout le suivi que j’allais avoir pendant la grossesse. C’est vraiment ces rdv mensuels qui m’ont permis d’être rassurée car j’avais le rdv à l’hôpital et l’écho chez le spécialiste donc ça faisait presque 2 rdv par mois ou je voyais mon bébé et son évolution. Et de mon côté, je m’écoutais plus car aucun signe de la prééclampsie avant mon rdv à l’hôpital.
J’ai été mise sous aspegic nourrisson dès la 12ème semaine de grossesse et un suivi mensuel a été mis en place à l’hôpital en grossesse à risque (tension, prise de sang, bandelette urinaire, échographie, Doppler utérin). On vérifiait bien la croissance du bébé car au final mon aîné avait un retard de croissance. On a découvert des notchs utérins pour cette 2ème grossesse.
Les derniers mois, une sage-femme venait à la maison faire un monitoring 2 fois par semaine. Ce suivi important m’a permis d’être un peu plus sereine. J’ai été mise en arrêt assez tôt ce qui me permettait aussi de me reposer un maximum. Mon fils T. est né par voie basse à 1 semaine du terme en pleine forme : 3.100 kg, 49cm.
Le rdv avant conception est important après une pré-éclampsie et surtout si vous avez le moindre doute, allez consulter ! »