Témoignage sur la pré-éclampsie : la grossesse d’après sans récidive (Laëtitia)

Nous partageons aujourd’hui le deuxième témoignage de Laëtitia qui avait vécu une pré-éclampsie avec HELLP syndrome à 34SA+5 pour sa première grossesse (témoignage publié le 28 février 2020) et nous raconte ici son expérience plus heureuse de la grossesse d’après. Celle-ci a été suivie de près et Laëtitia a pu accoucher sans récidive à 39SA+2 ! Belle vie à cette jolie famille !

« Voici un petit ou long retour sur ma grossesse 2021, après un premier accouchement subi avec un HELLP syndrome. J’avais déjà fait part de ma première expérience et là c’est une bonne expérience que je voulais partager pour donner du courage à celles qui n’osent parfois plus, de peur de subir une deuxième fois ce risque qui est si proche de la mort. J’y avais pensé mais je me suis dit que j’avais un ange gardien la première fois et que cette fois il serait encore là.
Merci pour votre association qui m’a bien aidée à faire un travail psychologique et à passer au-dessus ce traumatisme.

Petit retour sur ma grossesse et mon accouchement pour mon deuxième enfant.

Après une grossesse très surveillée suite à mon premier accouchement (HELLP syndrome) nous avons été suivies à partir de ma 24ème semaine de grossesse deux fois par semaine et avec un contrôle tous les mois chez la gynécologue et, à partir de 34SA, une fois par semaine chez la gynécoloque en plus des contrôles de la sage-femme (monitoring, prise de sang, échographie, bilan pré-éclampsie). Beaucoup de contrôles mais cela rassure aussi énormément.

Tout le monde ne me voyait pas tenir jusqu’à la fin (gynécologue, sage-femme et même moi) car beaucoup de contractions et col très vite court avec bébé déjà bien descendu, perte du bouchon,… Entre le risque de récidive du HELLP ou d’une pré-éclampsie, rien ne prévoyait que j’allais tenir jusqu’à terme. Et finalement, les mois ont passé et je suis arrivée jusqu’à 39SA+2 ! J’étais tellement fière et heureuse d’avoir passé le cap des 34SA.

Et voilà, le jour J, jour où je devais faire un contrôle pour parler accouchement à l’hôpital. Contrôles, bilan et déclenchement pour ne pas subir un risque de la maladie et ce même jour, j’ai perdu les eaux à la maison. Juste avant, j’avais eu des douleurs de règles depuis 4h00 du matin mais je me disais que c’était comme d’habitude. J’ai perdu les eaux dans les toilettes à 7h30, ça tombait bien 😉. J’appelle l’hôpital pour leur dire que finalement le rendez-vous de 8h30 va être annulé car j’allais accouché.
En arrivant, ils me font monitoring et contrôles et m’annoncent directement que le col est ouvert à 6. Waouh je n’y croyais pas, le jour parfait ! Mon fils était gardé par sa marraine vu que le rendez-vous était prévu depuis longtemps, alors pour lui cela ne l’a pas chamboulé et nous, parents, étions rassurés.

On m’envoie en salle d’accouchement après que le monitoring ait montré des contractions plus rapprochées. Je commence à demander la péridurale car j’avais peur de ne pas réussir à faire de l’hypnose avec la douleur et là, la sage-femme géniale me dit que j’avais fait le plus gros et que j’étais à 8, alors que pour moi la douleur n’était pas aussi forte qu’à la télé 😉 (dans l’émission « Baby boom » quand je vois des mamans souffrir à hurler et moi qui suis douillette, je me disais que c’était impossible et que je n’allais plus gérer après). Finalement, je suis restée dans ma bulle et mon mari m’y a bien aidée aussi.

Vient le moment de la poussée et c’était un peu plus compliqué car pour moi je ne sentais plus les contractions alors qu’apparemment je poussais au bon moment. Je n’ai pas eu mal mais j’étais surtout fatiguée. Dix minutes de poussée et le bébé ne sortait pas. Il a commencé à y avoir du monde dans la salle et mon bébé commençait à avoir de la peine à respirer (cordon autour de cou). J’étais à deux doigts de la césarienne. Heureusement, j’étais dans ma bulle ce qui ne m’a pas fait angoisser et paniquer. Mon mari lui a plus vu tout ce côté-là. Miraculeusement, la poussée finale et c’est là que je découvre le sexe de mon bébé : une petite fille. C’était un moment magique. Accouchement le plus naturel possible. Je ne pouvais pas rêver mieux après une première grossesse qui était tout le contraire de ce que je désirais. Comme quoi chaque grossesse est différente !
Courage à toutes celles qui doivent accoucher mais cela peut aussi être tellement magique ! »

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