Je suis déçue de ne pas avoir été plus informée sur la pré-éclampsie et de ne jamais en avoir entendu parler avant d’en faire une

Mélanie a connu deux pré-éclampsies mais plus tardive pour la grossesse d’après avec HELLP syndrome en post partum. Elle aurait souhaité être informée de l’existence de cette pathologie pour mieux comprendre ce qui se passait.

« Je suis Mélanie, maman de deux garçons : Luka, 3 ans et Elio, 9 mois. Je suis tombée enceinte rapidement. J’avais 19 ans.

Première grossesse : pré-éclampsie tardive

La grossesse se passe bien. Au 3ème trimestre de grossesse, suivi quotidien car tension élevée à chaque prise chez la sage-femme mais rien était encore alarmant à part beaucoup d’œdèmes (prise de 15 kilos d’œdèmes à la fin de la grossesse). RDV prise de sang et analyse de protéinurie du 8ème mois, à 37SA, mon petit rituel labo. Et là, à 17h00, le laboratoire m’appelle : « Madame, vous avez un taux vraiment élevé de protéines à 9,32g/L. Appelez directement votre maternité pour avoir la marche à suivre ». Je les appelle et ils me disent dans la foulée : « Montez, on vous garde ».

Ils me refont un contrôle : protéines à 11g/L et tension qui oscillait entre 16/17. Déclenchement le soir-même par Propess™. Luka est donc né le 8 novembre 2018 à 19h42 pour un poids de 3kg570.

Deuxième grossesse : bon suivi mais récidive avec HELLP en post partum

Je retombe enceinte en octobre 2020 donc suivi ++ avec prise de Kardegic™ pour essayer de ne pas avoir de récidive de pré-éclampsie, suivi deux fois par semaine par une sage-femme et, gynécologue et échographie de contrôle tous les mois. J’étais confiante, les médecins me disaient : « Généralement pour un deuxième, il y a très peu de récidive de pré-éclampsie, vous pouvez être sereine ». Bon j’ai essayé mais dur dur.

La grossesse se passe bien à part beaucoup d’allers-retours maternité pour tension élevée, protéinurie élevée, œdème, baisse des mouvements fœtaux, estimation d’un gros bébé. Au dernier trimestre de grossesse, analyse d’urines et bilan de sang complet tous les deux jours pour pouvoir prendre à temps si la pré-éclampsie se « ré-invitait » chez moi…  Puis à la 39ème semaine, le résultat des protéines tombe : 3,49g/L (ce n’était pas pire que mon premier) mais le gynécologue m’appelle : « Vu vos antécédents, les protéines ne sont pas bonnes et bébé est estimé avec un gros poids donc on vous déclenche ».

Nous voilà partis le 12 juillet 2021 sur un deuxième déclenchement pour pré-éclampsie qui n’a pas fonctionné. Élio naît le 14 juillet 2021 à 17h45 pour un poids de 4,110kg avec une dystocie des épaules suivie d’une fracture de l’humérus et déplacements osseux avec suspicion de plexus brachial… Et pour moi, après cette naissance fulgurante, une hémorragie de la délivrance avec révision utérine et retour au bloc opératoire. Moi qui rêvais de vivre un accouchement sans déclenchement… C’était loupé… A J4 post accouchement, un syndrome HELLP vient s’ajouter… Je suis sortie de la maternité huit jours après l’accouchement.

Mon bébé est en bonne santé, c’est l’essentiel, mais avoir eu cette peur de perdre mes bébés et de mourir à mes deux accouchements a été atroce. Le coup est encore dur à encaisser… Je sais que mentalement c’est encore très fragile. Je suis déçue de ne pas avoir été plus informée sur la pré-éclampsie et de ne jamais en avoir entendu parler avant d’en faire une. » 

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