La pré-éclampsie a marqué nos vies au fer rouge

C’est un retard sévère de croissance qui a alerté le personnel médical pour une prise en charge rapide d’Anne-Lise pour suspicion de pré-éclampsie. Après l’accouchement, son état s’est dégradé mais elle a heureusement été bien suivie. Anne-Lise parle également du stress post traumatique même plusieurs années après. Elle a donné naissance à son 2ème enfant le 15 janvier dernier sans récidive de pré-éclampsie, à 40SA+3 !

« Je m’appelle Anne-Lise, j’ai 35 ans.
En décembre 2016, je suis tombée enceinte pour la première fois. Je devais accoucher dans une maison de naissance. À l’échographie de morphologie (22 semaines), on a détecté chez ma fille un sévère retard de croissance. Elle faisait 307g au lieu de 500g. J’ai très vite été transférée dans un hôpital de type III avec un suivi médical très intense.

À 29 semaines, j’ai été hospitalisée pour une possible pré-éclampsie. On m’a rapidement fait les injectons de corticoïdes pour maturer les poumons de ma fille.

À 30 semaines, tout s’est emballé. J’allais très, très mal. Tension élevée, mal de tête qui ne passait pas, vomissements… J’ai subi une césarienne en urgence pour sauvetage maternel. Fort heureusement notre fille était toujours vivante. Elle faisait 990g et a été tout de suite transférée en soins intensifs.

On m’avait dit que mes symptômes s’arrêteraient une fois ma fille née mais ils ont empiré. Mes plaquettes ont complètement chuté, mon foie était dans un très mauvais état. J’ai dû rester en salle de réveil 5 jours.

Ma fille a frôlé la mort à plusieurs reprises, elle a été incroyablement forte durant ses 80 jours à l’hôpital. Elle a aujourd’hui 5 ans et va très bien grâce à la médecine.

Après des années à traiter un lourd stress post traumatique et une peur bleue de revivre une nouvelle grossesse, je suis à nouveau enceinte [décembre 2022]. Comme le veut le protocole je suis sous Aspegic™ nourrisson depuis le début et la grossesse est très suivie. À part une énorme frayeur entre 18 et 22 semaines où les échographies décelaient un gros retard de croissance qui est rentré dans l’ordre, tout va bien. Pour l’instant. Je suis aujourd’hui enceinte de 27 semaines. Nous avons beaucoup de mal à imaginer que notre nouveau bébé aille jusqu’au terme et qu’il n’y ait pas de récidive.

La pré-éclampsie a marqué nos vies au fer rouge. C’est difficile de s’en défaire et de vivre légèrement après avoir toutes les deux frôlé la mort. »

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