Pré-éclampsie bien surveillée

Mais l’espoir d’avoir un accouchement « normal » me fait tenir

Marie-Astrid a vécu une pré-éclampsie qui a été diagnostiquée et surveillée à temps. Elle a pu accoucher par voie basse à 36SA.

« Le 4 septembre 2021 a commencé pour moi la plus belle des expériences : la grossesse ! Tout s’est très très bien déroulé : pas de nausées, pas de problèmes liés à la grossesse. J’ai toujours été bien suivie pendant ma grossesse : prises de sang tous les mois, analyses d’urines tous les mois également. 

Le 7 avril, dernière échographie avec ma gynécologue puisqu’après tout allait se passer à la maternité que nous avions choisie. La petite se porte super bien, les résultats d’analyse sont bons. Bref, tout continue à bien se passer.

Apparition d’oedèmes et diagnostic

Après ce rendez-vous, j’ai commencé à « gonfler » plus que d’habitude… Mais je me suis dit que c’était de la rétention d’eau comme n’importe quelle femme peut en faire surtout vers la fin de la grossesse… 

Le 20 avril, rendez-vous du 8ème mois à la maternité, à 34SA. Etant donné que c’était la première fois que la gynécologue me voyait, elle m’a posé pleins de questions et a voulu refaire des tests pour avoir ses propres résultats. Et là, le résultat tombe : je dois rester sous surveillance minimum 24 heures parce que ma prise de poids importante (+10 kilos) due à la rétention d’eau, plus la présence de protéines dans mes urines interpellent la gynécologue et je commence à entendre parler de pré éclampsie. Le choc… Je venais avec mon conjoint pour une simple consultation et nous apprenons que je ne peux pas rentrer de suite chez moi…

Une surveillance rapprochée

Pendant les 24 heures, j’ai été suivie pour la tension et les urines…et on m’annonce que je ne rentrerai certainement pas chez moi et que j’allais être transférée dans un autre hôpital, étant donné que la maternité où je me trouvais n’était pas équipée dans le cas où je devais accoucher en urgences…Pas de place dans les hôpitaux autour de mon domicile, je suis donc transférée à 1h30 de chez moi et donc de mon conjoint ! Deuxième choc ! Déjà il m’était difficile d’imaginer accoucher maintenant et en plus aussi éloignée de ma moitié. 

Je suis restée une semaine dans cet hôpital… Passant de l’angoisse à la solitude, au questionnement sur tout ce qui m’arrivait… J’étais extrêmement bien suivie : monitoring, prise de la tension, analyses de sang et d’urines plusieurs fois par jour. Chaque jour gagné était une victoire immense puisqu’on m’expliquait que chaque jour le facteur risque était mis dans la balance pour voir s’il était possible de nous maintenir, mon bébé et moi, dans cet état.

J’en apprends tous les jours un peu plus sur cette maladie qui est arrivée d’un coup dans ma vie de future maman.

Et tout se finit bien

Le samedi 30 avril, me voilà de retour à la maternité que j’avais choisie à l’origine et quel soulagement ! Je peux enfin souffler et être plus sereine, près du futur papa. Quelle victoire ! 

La gynécologue décide alors de me déclencher sans attendre, étant donné que j’avais réussi à atteindre 36SA. Déclenchée à 15h00 et après les huit médicaments règlementaires, je perds les eaux à 7h00 du matin ! Quelle sensation incroyable ! Le rendez-vous dans la salle d’accouchement est pris : 9h00 ! Les premières contractions arrivent… Quelle (douloureuse) sensation… Mais l’espoir d’avoir un accouchement « normal » me fait tenir ! Moi qui pensais devoir passer par une césarienne ou autre…

A 13h50, le plus beau moment de notre vie : notre Léna est là ! Avec son papa nous pouvons souffler et tout relâcher ! Je parle de son papa car il a joué un rôle plus qu’important dans toute cette histoire : il a dû tout gérer sans moi, me rassurer, se rassurer tout en vivant l’éloignement et l’angoisse. »

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