En cette journée mondiale de sensibilisation au deuil périnatal, nous partageons le témoignage de Laurie qui l’a vécu suite à une pré-éclampsie précoce. La pré-éclampsie représente 1/3 des naissances prématurées et encore trop peu de futures mamans sont informées de son existence… La pré-éclampsie parlons-en !
« Après un parcours PMA, qui nous sème le doute de savoir si un jour nous aurions la chance de devenir parents, la FIV a fonctionné et notre petit blastocyte a été placé dans mon bidou. Me voilà enceinte d’une petite fille, quel bonheur ! Une grossesse plutôt facile jusqu’à ce jour…où je ne sens pas mon bébé bouger… Alors on attend le lendemain matin en se disant que je n’ai pas fait attention mais je me réveille le matin avec un point à la poitrine et direction les urgences.
Le monitoring ne fonctionne peut-être pas, à 28SA c’est peut-être encore trop tôt… ? Alors on fait une échographie et là, rien, le silence dans la petite salle. Mon chéri me tient la main et je croise le regard de l’infirmière qui répète au médecin : « Maintenant, il faut leur dire ». Et là, simplement, il dit : « Il n’y a plus d’activité cardiaque ». Mon cœur se serre et se brise. Je reste sous le choc. Alors que je vois les larmes couler sur le visage de mon conjoint, on me prends la tension : je suis à 17/4 avec protéines dans les urines. Je suis donc hospitalisée pour l’accouchement.
C’est un samedi mais je n’accoucherai que le jeudi 23 juillet 2020 à 20h03 d’une jolie princesse Alissa qui n’ouvrira jamais les yeux… Tant de temps pour accoucher avec de nombreux effets secondaires (j’ai cru que j’allais mourir) mais on me fera comprendre que c’est à moi de lâcher prise et de la laisser partir…
Maintenant, je regarde les étoiles et je sais qu’elle brille comme tout autant dans mon cœur. Deux ans après, nous ne parvenons pas à lui donner un petit frère ou une petite sœur. Les doutes s’installent, est-ce qu’un jour nous parviendrons à donner la vie entre la PMA et la pré-éclampsie ?
Alissa est aujourd’hui notre plus grande force et notre plus grande faiblesse mais nous gardons espoir grâce à elle ! »