Pré-éclampsie avec HELLP syndrome (Laëtitia)

Laëtitia partage aujourd’hui le témoignage de son accouchement prématuré dû à un HELLP syndrome, sans autres signes annonciateurs de pré-éclampsie. Il est bon de rappeler que la prééclampsie n’est pas forcément accompagnée de tous les symptômes qui en découlent et qu’il faut rester vigilants sans pour autant s’alarmer et, consulter au moindre doute de l’apparition de l’un de ces signes. Heureusement, cette maman a été prise en charge à temps et a même pu accoucher par voie basse à 34SA. Nous souhaitons plein de bonheur à sa petite famille.

« Bonjour, je m’appelle Laëtitia, j’ai 29 ans bientôt 30. J’ai eu la merveilleuse chance d’avoir dans ma vie mon petit garçon qui est né le 03 novembre 2018. Pour une première grossesse, j’ai fait un HELLP syndrome. Pourtant tout avait si bien commencé. Heureux d’être bientôt parents, mariés depuis un an et ensemble depuis 9 ans.

Première prise de sang pour les 3 mois et pour la trisomie 21. On m’annonce quelques jours plus tard que j’ai un résultat de 1/83. Le ciel nous tombe sur la tête. Tellement de questions arrivent…. Après, une prise de sang supplémentaire et un contrôle morphologique. Mon bébé est parfait. Ouf de soulagement, jusqu’aux 26SA où on m’annonce un raccourcissement du col. Énormément de contractions mais je ne les sens pas. Repos total et surveillance une fois par semaine chez ma gynécologue. Risque de grand prématuré. Ce fut de longues journées à rester couchée. Jusqu’à ce fameux jour où je vois que j’ai pris deux kilos en 1 semaine et mes mains étaient gonflées.

J’appelle mon médecin qui me prend de suite. Pipi, contrôle de protéines, prises de sang et tension pour voir si prééclampsie. Elle me tient au courant le samedi ou dimanche si la prise n’est pas bonne mais aucune protéine dans les urines. Pour elle, rien d’inquiétant.

Le soir, je sens comme un gêne. Le bébé se met trop haut et me gêne dans la respiration. J’essaie de le faire descendre mais rien. Je me dis que ça va passer et toujours rien. Le matin vers 2h, je bouge, je ne dors toujours pas et mon mari voit que je ne vais pas bien et me dit qu’on aille à l’hôpital. Je lui dis qu’on ne va pas y aller pour ça et il insiste. Du coup, nous y allons.

Là-bas, on me contrôle les contractions et effectivement, énormément, mais je pensais qu’il n’y en avait pas. Après ça, on me met en observation et ils me refont une prise de sang pour avoir plus de précisions vu que je n’avais pas eu encore les autres. On me donne de l’homéopathie pour calmer les contractions et on me garde en observation le temps que ça se calme. Au bout de 4h. Enfin je me dis que je pourrais sortir mais c’est à ce moment-là que 4 a 5 médecins débarquent dans la chambre m’annoncer la bonne et mauvaise nouvelle.

Je ne fais pas de prééclampsie mais un HELLP syndrome. On m’annonce qu’on va me déclencher. Je suis abasourdie. Je suis choquée, moi qui rêvais d’un accouchement le plus naturel possible. Je suis atteinte au foie et mes plaquettes sont à 86. Elles ont été divisées par 4 en 4h. Tout va si vite. Ils me font signer la décharge pour la péridurale en toute vitesse et me disent que j’ai de gros risques de faire de suite une hémorragie dès que l’on me piquera. Je tremble, mon mari pleure. J’essaie de faire tout ce qu’ils me disent. Ils sont là pour me rassurer.

C’est fait, péridurale posée. Ils appellent le chef de l’hôpital pour lui demander si césarienne ou pas. Il me laisse le choix et je choisis la voie basse. Du coup, ils me laissent 4 heures pour accoucher sinon direct au bloc. Prise de sang toute les 2 heures et si les plaquettes chutent, direct au bloc.

Grâce à Dieu, rien n’a bougé. J’ai pu accoucher par voie basse à 19h00 (à 13h00 rupture de la poche des eaux – ils m’ont laissé le temps). La dilatation a pris du temps mais après ça s’est vite déroulé.

Petit bébé né à 34SA+5/6, 2,270kg pour 43cm. L’homme de ma vie, Ethan. Une soirée en néonatalogie et une semaine ensemble à l’hôpital et nous avons pu rentrer. Je remercie mon mari qui m’a poussée à aller à l’hôpital car sans lui je ne serais plus là. On oublie malheureusement que les grossesses ne sont pas un long fleuve tranquille et qu’il y a tellement de choses qui peuvent arriver. »

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