Pré-éclampsie et grossesse d’après : Ne perdez pas espoir

Anaïs a vécu une pré-éclampsie pour sa première grossesse à 39SA où elle a su écouter son corps pour réagir à temps. Elle a ensuite eu une seconde grossesse qui était très suivie avec déclenchement une semaine avant le terme par précaution suite à une légère augmentation de la protéinurie. Un beau message d’espoir !

« Août 2020, je tombe enceinte de ma première fille. Dès le début j’ai le sentiment que quelque chose tournera mal mais étant angoissée de nature, je me dis que je me fais des idées. J’ai le droit à une échographie par mois (accouchement en Allemagne), mon bébé se porte à merveille et grandit comme il faut. J’ai des protéines dans les urines dès la première analyse mais dans les normes. Je connais la pré-éclampsie, ma marraine en a eu une il y a 20 ans mais je ne connais pas les symptômes et la gynécologue ne m’en parle pas malgré les protéines. 

Pour nous tout se passe bien jusqu’au mois de janvier. Là, tout se complique. Les œdèmes arrivent (+12 kilos depuis le début) et je commence à avoir des saignements. Durant les trois derniers mois, je fais plusieurs allers-retours à la maternité et toujours le même scénario : on me garde sous contrôle à chaque fois, ma fille va bien et il n’y a pas d’explication aux saignements. On me met au repos. Je dois bouger le moins possible et ne rien porter de lourd. J’ai régulièrement des maux de tête mais c’est également le cas hors grossesse donc je ne m’inquiète pas. 

Le mardi 20 avril, à 39 SA rendez-vous de contrôle. Les protéines dans les urines ont bien augmenté et j’ai pris 27 kilos depuis le début mais la tension est toujours bonne. La gynécologue ne me parle pas de pré-éclampsie et est plutôt confiante. Ma fille est en bonne position pour sortir, le col est un peu modifié, c’est pour bientôt. Je ressors confiante moi aussi. Le lendemain j’ai mal au ventre et je sens comme une envie de pousser, difficile à expliquer. Je prends cela pour un début de travail. On file à la maternité et là c’est la déception, rien n’a bougé depuis la veille. La sage-femme me donne du paracétamol et la douleur passe. Je peux rentrer sans qu’on ne vérifie la tension. 

Des signes qui s’empirent

J’ai eu des maux de ventre et toujours cette sensation de poussée jusqu’au lundi d’après qui partaient à chaque fois avec du paracétamol. La nuit du lundi au mardi, j’ai un violent mal de crâne, je prends un cachet et me recouche. La douleur me réveille une heure plus tard, toujours aussi forte et je vois de grosses tâches dans mon champ de vision.

Arrivée à la maternité, avec la tension à 18, le diagnostic tombe. Heureusement je suis venue à temps. Ce sera une césarienne d’urgence mais sous rachianesthésie et mon mari pourra rester avec moi. Ines est née environ 1h30 plus tard à 2,605kg pour 50cm et en parfaite santé. Ma tension et le poids sont revenus à la normale trois semaines après l’accouchement et il a fallu attendre un an pour que les protéines disparaissent des urines.

J’ai ressenti de la culpabilité de ne pas avoir réagi plus tôt. Mais le plus dur a été l’entourage qui demandait sans cesse quand viendrait le petit deuxième alors que je n’étais pas remise et qu’il en était hors de question tant que les reins n’iraient pas mieux. 

La grossesse d’après

Un an et deux mois après la naissance d’Ines, je suis tombée enceinte de ma deuxième fille. Une grossesse de rêve jusqu’au bout, sous aspirine jusqu’à 36 SA et sous haut contrôle. À 8 mois de grossesse, j’ai bénéficié d’une prise sang pour évaluer le risque de récidive qui est revenu négatif. J’ai été déclenchée une semaine avant le terme à cause d’une légère hausse de protéines dans les urines. L’équipe a voulu éviter le même scénario que la première fois. Ma petite Sophia est arrivée par voie basse, en pleine forme à 2,830kg pour 49cm. 

Les mamans, suivez toujours votre instinct et surtout ne perdez pas espoir. La vie réserve parfois de belles surprises. »

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