Faustine a appris l’existence de la pré-éclampsie en en vivant une. Elle a pu être prise en charge à temps mais regrette de ne pas avoir été informée des possibles symptômes et d’avoir été séparée de sa fille à la naissance.
« Je tenais à partager mon histoire. C’était il y a un peu plus d’un an, j’étais à 7 mois de grossesse et à ma dernière échographie on a vu qu’il se passait quelque chose au niveau du placenta et que mon bébé était beaucoup trop petit et trop maigre à ce stade. J’ai été envoyée d’urgence à la maternité pour pouvoir faire des examens plus poussés : analyse d’urines et prise de sang. J’avais des protéines dans les urines, la prise de sang n’était pas bonne et ma tension non plus. J’avais gonflé des membres inférieurs mais aussi supérieurs ainsi qu’au niveau du visage, et cela depuis plus d’une semaine. Je ne m’inquiétais pas, je pensais que c’était normal à ce stade de la grossesse car c’était ma première.
J’ai été hospitalisée le 1er avril 2021 pour une pré-éclampsie sévère. On m’avait dit de tenir minimum un mois et voir comme cela allait se passer mais malheureusement ma petite princesse est née le 5 avril 2021 en césarienne d’urgence car neurologiquement cela n’allait pas. Je suis montée à 22 de tension, j’ai accouché d’une petite Lila qui faisait 1,410kg et 39cm.
J’étais au plus mal, j’ai été séparée de mon bébé. Elle était en réanimation néonatale avec plein de petits appareils pour l’aider à respirer, pour l’alimenter et surtout en couveuse pour la réchauffer. Moi j’étais au service maternité avec toutes les autres mamans qui, elles, avaient leur bébé avec elles et cela était le plus difficile, d’entendre les bébés pleurer à côté et de ne pas être auprès du sien. Lila est une petite fille qui s’est battue pour vivre et qui est restée un mois en couveuse.
Personne n’a su me dire d’où venait cette maladie. C’est en accouchant que j’ai pris conscience de la gravité de cette maladie, que j’aurai pu perdre la vie et mon bébé aussi. »