Pré-éclampsie et grossesse d’après sans récidive

La pré-éclampsie tardive de Marion a pu être bien prise en charge. Elle a eu un très bon suivi pour sa seconde grossesse qui a été menée à terme avec accouchement par voie basse. Merci à Marion pour ce joli message d’espoir.

« Il y 3 ans et demi en octobre 2019, la secrétaire de mon gynécologue m’appelle et me dit que mes protéines sont très élevées : 14g/L. Je vois donc ma sage-femme qui vient en urgence le lendemain : monitoring bon et tension à 16/8 puis 12/7, ce qui est normal. Deux jours après, à 36SA+6, RDV avec mon gynécologue : tension à 16/9. Pour lui, c’est une pré-éclampsie, je dois me rendre à la maternité en urgence.

Je suis prise en charge rapidement. Pose de perfusion, 7 tentatives ont été nécessaires pour trouver une veine… J’avais des œdèmes de la tête au pied. Je ne suis pas paniquée, je suis sous monitoring, j’entends le cœur de mon bébé et j’ai confiance en l’équipe médicale. Mes analyses ne sont pas très bonnes et le personnel décide de me déclencher le lendemain matin. Déclenchement avec un tampon de Propess™ qui fonctionne plutôt bien. J’ai rapidement des contractions et je perds les eaux, cependant bébé commence à faire des ralentissements très importants. On me parle donc de césarienne et là, je m’effondre littéralement. Je n’étais pas préparée à cette annonce. On me pose la péridurale, une sonde urinaire et on m’emmène au bloc, tremblante. Je tremble vraiment de tout mon corps, on me met une couverture chauffante pensant que j’ai froid mais ça ne change rien. Le gynécologue qui réalise la césarienne dit : « On va sortir bébé » et là, grand silence dans le bloc puis deux cris bien forts et bien distincts de ma petite princesse qui fait seulement 2,130kg. En un mois, elle avait seulement pris 300g, ce qui est très peu, mais elle va bien malgré un RCIU sévère.

Nous resterons 9 jours en néonatalogie pour être sûrs qu’elle grossit bien et qu’elle n’a aucune séquelle. J’ai appris quelques temps après que j’avais sûrement dû déclarer ma pré-éclampsie entre 2 et 3 semaines plus tôt. Mes reins se sont arrêtés de fonctionner pendant 6 heures après la césarienne et ont mis 2 jours à reprendre un fonctionnement normal. Aujourd’hui ma fille à 3 ans et demi et se porte à merveille.

Un peu plus de deux ans après cet épisode compliqué, nous décidons d’avoir un deuxième bébé et je tombe rapidement enceinte. C’est encore une fille et je suis suivie de près. Aspégic™ nourrisson dès le début de la grossesse jusqu’à 36SA et monitoring toutes les semaines. RDV toutes les deux semaines avec ma gynécologue à partir du 5ème mois de grossesse et, dès 35SA monitoring toutes les semaines avec prise de tension chez la sage-femme. Ma grossesse se déroule à merveille : pas d’œdèmes, pas de tension, pas de protéines dans les urines. Je me mets en travail spontanément à 40SA+4 et après une péridurale, presque 40h de travail et un déclenchement pour aider mon col à s’ouvrir, j’ai pu donner naissance à ma fille par voie basse, une jolie princesse de 3,2kg. Cela restera pour toujours la plus belle expérience de ma vie et une grande fierté d’avoir pu avoir un accouchement par voie basse après une césarienne trois ans plus tôt. 

Merci de nous donner la possibilité de témoigner. On entend beaucoup de cas de récidive et c’était important pour moi de dire que c’est possible que la grossesse d’après se passe bien mais également que l’accouchement par voie basse est vraiment possible après une césarienne. »

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