Témoignage de Céline et grossesse d'après

Pré-éclampsie : « Madame, elle est vraiment très petite »

Céline a vécu une pré-éclampsie sans trop en connaître les détails lors de sa première grossesse à 36SA+2. Elle a pu mener une seconde grossesse sans problème grâce à l’aspirine à faible dose en préventif.

« Je m’appelle Céline, j’ai 37 ans et j’habite en Belgique.

Le 29 octobre 2015, j’ai accouché d’une petite Enora, 1,930 kg pour 45 cm… Un bébé né à 36SA+2. Je suis touchée par cette association. J’ai eu la sensation pendant des années et encore aujourd’hui de n’avoir reçu aucun information concernant cette maladie…

J’ai accouché également suite à une pré-éclampsie. Lors de l’examen 3D à 6 mois, le médecin m’a juste informée que les flux sanguins n’étaient pas bons mais sans plus. J’ai poursuivi ma grossesse et lors d’une visite mensuelle à 35 semaines, la gynécologue m’a informée que je devais être hospitalisée en urgences à cause d’une tension élevée, soit 16/10.

J’ai été hospitalisée au service des grossesses à risque… Après cinq jours, je suis rentrée chez moi avec surveillance par une sage-femme. Malheureusement après deux jours, le verdict est tombé au passage de la sage-femme : 17/10 de tension et trois croix de protéines dans les urines… Direction les urgences pour une césarienne…

J’apprends que je fais une pré-éclampsie mais personne ne me donne d’informations et je ne réalise pas exactement ce qu’il se passe… Lors de l’accouchement, mon compagnon ne peut pas rentrer. Il aperçoit un chariot de réanimation pour moi et un pour notre enfant… Tout se déroule assez vite. J’entends encore la gynécologue me dire : « Madame, elle est vraiment très petite…« 

Je n’ai pas le temps de voir mon enfant qu’elle part directement… Je passe des détails mais par chance Enora est née hypotrophe… Un retard de croissance intra utérin qu’elle rattrapera plus tard… Une battante, une guerrière… Après dix jours en néonatalogie, elle sort avec un poids de 2 kg en parfaite santé.

Mais toujours aucune information concernant cette maladie… C’est bien plus tard que l’on finira par m’avouer que, de peur d’inquiéter et de stresser plus, les médecins préfèrent ne pas donner trop d’informations à la maman quant aux risques éventuels pour le bébé et pour la maman… Nous apprenons clairement que nous avons failli y passer toutes les deux… J’étais remplie d’œdèmes… Je suis d’ailleurs restée quelques jours au service des grossesses à risque sous surveillance.

Aujourd’hui, ma fille est une magnifique enfant, forte, sensible… Je voulais juste partager mon histoire.

J’ai une seconde petite fille qui a 4 ans aujourd’hui avec laquelle nous avons eu le même risque mais j’ai eu une prescription d’aspirine à faible dose durant la grossesse qui a fait que tout s’est très bien déroulé par la suite.

C’est une maladie et il faut en parler… Je pense à toutes ces mamans, tous ces petits anges qui n’ont pas eu cette chance… »

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