« A 6 mois de grossesse, j’ai commencé à avoir ma pré-éclampsie. Chaque mois je suis allée faire les prélèvements urinaires et sanguins, et un jour ma sage-femme m’appelle et me dit d’aller vite aux urgences à l’hôpital près de chez moi pour faire des tests supplémentaires et un monitoring pour surveiller bébé car mes résultats n’étaient pas bons, j’avais beaucoup de protéines dans les urines et depuis quelques temps ma tension était haute (alors qu’avant elle était vraiment nickel).
J’y suis allée, bébé allait bien et moi ma tension était limite donc je devais être surveillée. J’avais beaucoup d’œdèmes des pieds jusqu’au visage tout gonflé. J’ai pris 20kg en tout, à 7 mois et demi on m’a hospitalisée car ma tension était montée et la protéine dans les urines également… Ils ont voulu attendre que je sois a 37SA pour ne pas que mon bébé soit prématuré.
À 37SA, ils ont commencé à essayer de déclencher l’accouchement, c’était un jeudi. Ils ont essayé avec un tampon froid pour essayer d’ouvrir mon col et donner des contractions. Les contractions ont commencé mais le lendemain mon col ne s’était pas ouvert. Le lendemain, ils ont recommencé, cela ne fonctionnait pas. Samedi, ils me mettent dans la salle d accouchement pour essayer de me déclencher avec un produit qui injecte dans le sang pour donner encore plus de contractions. Cela ne fonctionne pas, ma tension augmente, risque trop élevé pour moi et bébé, du coup césarienne en urgence. Et j’accouche dimanche à 1h42 du matin. Je suis complètement fatiguée, je n’arrive même pas à prendre mon bébé dans les bras, je ne vois plus rien et j’ai la tête qui tourne. Pendant plus d’une semaine je fais des prises de sang cinq fois par jour, ils me prennent la tension cinq fois par jour également avec des monitorings. Je ne dormais plus, mes veines avaient tellement souffert que ils n’arrivaient même plus à me faire de prises de sang, ils ont même essayé de me piquer sur les pieds.
Cette maladie m’a gâché ma grossesse et mon accouchement, et mon post partum était vraiment compliqué… Heureusement que mon homme était là et m’a soutenue. Maintenant mon fils a 3 mois et j’arrive enfin à aller mieux tout doucement. Nous sommes des lionnes. »