Céline n’avait jamais entendu parler de la pré-éclampsie. Elle a manqué d’informations pendant son hospitalisation et garde un traumatisme de cette épreuve ainsi que des craintes pour une future grossesse.
« Je m’appelle Céline, j’ai 29 ans. J’ai fait une pré-éclampsie un mois avant terme… Je n’avais jamais entendu parler de cette maladie… J’ai mis au monde une petite fille le 25 juin 2022 qui s’appelle Céléna. Elle se porte très bien 47 cm et 2,760 kg.
Je suis rentrée à l’hôpital en urgence, j’avais 18 de tension… Tout au long de ma grossesse, j’avais une tension plus haute que d’habitude. Ma sage-femme me demandait tout le temps de voir avec mon médecin traitant pour avoir un traitement mais il ne m’a jamais rien donné car, pour lui, je stressais… Le jour de la césarienne, je me demandais ce qui m’arrivait. Personne ne m’expliquait… Je suis rentrée un vendredi soir aux urgences. Ils m’ont gardée pour stabiliser la tension mais rien à faire et le lendemain matin, à 9h00, le docteur vient me voir pour me dire que je vais avoir une césarienne en urgence…
Ma petite fille est née en forme mais moi, non. J’ai failli en mourir, je suis restée quatre jours en soins intensifs/réanimation car ma tension ne redescendait pas… Je voyais ma fille une heure par jour. Mon conjoint s’est occupé d’elle pendant tout ce temps car j’étais branchée de partout. C’est quelques jours plus tard, quand je suis retournée en maternité près de ma fille et mon conjoint que les sages-femmes m’ont expliqué ce que j’avais eu… Je ne pensais pas du tout pouvoir revivre normalement, je pensais vraiment que j’allais y rester…
Personne de mon entourage ne comprend la douleur que j’ai ressentie et encore maintenant, j’essaie de vivre normalement… À l’heure actuelle, notre envie d’avoir un autre enfant est loin derrière nous car nous avons peur que cela ne recommence.
Cette association m’a beaucoup aidée car je me rends compte qu’il y a beaucoup de femmes qui ont eu cette maladie et qu’il faudrait en parler beaucoup plus autour de nous. »