Magali, maman solo de Lyana, a vécu une pré-éclampsie tardive mais avec complication en HELLP syndrome un mois après son accouchement. Elle a su s’écouter même si on lui parlait de maux habituels de la grossesse. Nous souhaitons une belle vie à Magali et sa fille Lyana.
« Oh mon Dieu, oui !! Je me dis que j’ai eu tellement de chance que cela ait commencé pendant ma grossesse. Tout le monde me disait que c’était dû au stress, à des crises de panique… Deux semaines avant mon accouchement, échographie de contrôle, très très très forts maux de tête depuis trois jours et tension à 15. C’est là que tout a commencé. Contrôle pendant deux heures et la tension ne baissait pas. On m’annonce que je dois être déclenchée le lendemain, donc je ne ressors pas de l’hôpital. La nuit fut horrible avec forte migraine.
Le lendemain, mise du tampon pour déclencher l’accouchement mais rien ne se passe. On me demande de faire pipi dans un pot pendant les prochaines 24h.
18h00 : je suis coincée en bas du dos, impossible de marcher, douleur affreuse.
21h00 : début des contractions. Je n’ai pas mal à cause de cela mais au dos. Je ne peux plus bouger, plus me déplacer, je suis coincée.
On m’injecte un cachet mais à cause de la force de la douleur je le vomis, je n’en peux plus.
On me pose la péridurale à 2h00 du matin, je vomis également.
6h00 du matin, le mal reprend. On m’envoie des flashs de péridurale, je crois, mais plus rien n’y fait jusqu’à mon accouchement à 11h03.
J’ai cru mourir des millions de fois, ils étaient obligés de me porter pour me mettre dans certaines positions. J’ai poussé pendant plus de 30 minutes alors que je n’en pouvais plus. Je ne pouvais pas bouger. Un accouchement, en plus avec le masque, impossible de reprendre son souffle. J’ai supplié qu’on me fasse une césarienne pour faire sortir ma fille. Mais finalement au bout de plus de 30 minutes, avec l’aide de la ventouse, Lyana a vu le jour.
Je pensais que tout cela était terminé car la douleur avait disparu, plus d’hypertension, plus rien.
Un mois de bonheur et le mal a repris sa place.
Une première fois, en fin de journée, il m’était impossible de respirer. J’étais de nouveau coincée et je me faisais pipi dessus, je vomissais. J’ai cru mourir. Je me rends à l’hôpital et on me dit que ce sont des remontées acides, ce que je ne comprends pas car je connais la douleur des remontées acides. On me dit de rentrer chez moi… Je mange de la salade et à nouveau cette douleur revient. Je suis un lion en cage, je ne tiens pas sur le canapé ! Quelle que soit ma position, j’ai l’impression que je vais mourir. D’ailleurs, je ne pense plus à rien tellement le mal l’emporte. Je ne respire plus, je souffre tellement. Mon père décide de m’emmener à l’hôpital.
Après encore et encore des tas d’examens, encore une prise de sang, on m’annonce que je ne ressortirai pas. Mon foie est en train de lâcher et j’ai de gros caillots dans la vésicule suite à ma grossesse et mon accouchement. On doit m’opérer.
On me laisse à jeun à l’hôpital, loin de ma fille d’à peine un mois qui n’a que moi car je suis seule avec elle. Je reste cinq jours à jeun dans cette chambre sans voir mon bébé. Je supplie le chirurgien de m’opérer la veille de noël pour que je puisse le fêter avec elle ! Et grâce à Dieu, il accepte car c’est une petite intervention.
Après cette intervention, je revis. Enfin plus de soucis, plus de douleur !!!!! Je m’en rappelle comme si c’était hier !!!!!!
Courage à toutes ! L’intuition est toujours la bonne, n’abandonnez pas, le mal est bien réel !! »