Grossesse d’après et pré-éclampsie post partum (Cynthia)

Cynthia nous avait partagé son témoignage fin 2019. Elle avait eu un parcours très compliqué (perte de son 1er petit garçon, fausses couches, deux pré-éclampsies) mais avec un bon suivi avait pu finalement donner naissance à deux enfants. Elle partage aujourd’hui son témoignage de sa dernière grossesse où la pré-éclampsie s’est déclenchée en post partum.

« J’avais partagé mon témoignage fin 2019 (Pré-éclampsie : parcours compliqué et grossesse d’après) et je reviens vous donner d’autres nouvelles.

L’année dernière, lors de mon contrôle chez ma gynécologue, à la remarque que je lui fais concernant mon cycle qui se raccourcit, elle me dit que peut-être que la préménopause se met en place… Pour ne pas y penser, on se focalise sur le boulot, l’année scolaire à terminer dans mon collège. Et là, fin juillet, je me rends compte que j’ai un retard. Je prends rdv à reculons chez ma gynécologue car pour moi je suis tout sauf enceinte. Examens prescrits dont celui du bHCG qui se révèle positif. Premier coup de stress et d’angoisse.
Angoisse et stress qui augmentent quand, à peine 1 mois de grossesse, on me décèle du diabète gestationnel.

Ma gynécologue m’informe qu’au vu de mes antécédents, elle ne peut pas me suivre et m’oriente vers l’hôpital. Nous sommes au mois d’août.
Je réussis à avoir un rdv début septembre (le terme grossesse à risques ouvrant rapidement des portes 😉).

Début d’année scolaire, prise de poste, on pense à autre chose surtout que tout semble bien se passer.
Le 13 septembre, RDV à l’hôpital, et là tout s’enchaîne. Les RDV que j’avais eus auparavant sont modifiés et surtout un cerclage m’est programmé la semaine qui suit ainsi qu’un arrêt de travail jusqu’aux vacances d’octobre.
Je pense reprendre le travail après les vacances mais malheureusement ce ne sera pas possible. Je suis fatiguée mais la petite graine pousse bien.

Aspegic® et progestérone deviennent mes amis. À chaque prise de sang et protéinurie mensuelles, je panique mais tout est toujours normal. À cause du diabète gestationnel, j’ai des RDV supplémentaires en explorations fonctionnelles.

Début décembre, les plaquettes commencent à diminuer mais elles sont encore dans les normes. Il faut les surveiller.

Trois jours plus tard, je suis hospitalisée pour mettre en place des injections d’insuline car le diabète est déséquilibré et est risqué pour le bébé et moi. Tout se passe bien et je me retrouve en HAD. Un peu plus rassurant.

RDV de janvier, les plaquettes ont encore diminué et les protéines, bien que dans les normes, commencent à augmenter dans les urines. Les monitorings sont bons mais des petits pics de tension commencent à apparaître, pics qui s’estompent au repos. Encore une fois, à surveiller.

Lors du rdv de suivi de grossesse de février, on parle de déclenchement éventuel à la 39ème semaine car les signes cliniques semblent bons.
Le 21 février, explorations fonctionnelles à l’hôpital. Mes protéines ont encore augmenté et sont à la limite de la normale. Je dois être hospitalisée. Pour moi, je ne sortirai pas de l’hôpital sans mon bébé dans les bras. Je suis à 36SA et 2 jours.

Dans la nuit, j’ai des contractions, on me décercle en urgence. Je passe cinq jours à l’hôpital. Le 4ème jour, je commence un traitement de Cortancyl® pour booster les plaquettes qui chutent. Résultat des courses, ma glycémie explose.

Le 25 février, ils décident de me faire rentrer chez moi, malgré le fait que je ne le sente pas. Même si je l’explique au médecin qui décide de la sortie, elle tient mordicus à me faire sortir.
Le lundi qui suit, passage de la sage-femme pour les monitorings et là, la tension est à 14/10. Elle m’envoie directement aux urgences maternité.

À mon arrivée, deux nouvelles : les protéines ont encore augmenté dans les urines et l’on doit me déclencher par prise de comprimé. Que du bonheur mais qui se transforme en long périple.
Le premier comprimé est pris à 20h54 précisément et je n’accouche que le lendemain à 15h34 d’un petit guerrier, après avoir fait une réaction à la péridurale.

Trois jours plus tard, on nous libère car tout est « normal » et on ne me prescrit aucun traitement mais mon HAD continue.
À J+4 de la sortie de la maternité, ma tension culmine à 17/10. Retour aux urgences maternité. Je fais une pré-éclampsie franche
. Prise de sang, prise de tension, IRM cérébral (car je vois double et flou maintenant). Les internes qui m’auscultent sont super et me rassurent. On me met directement sous Loxen® (pour 10 jours et à évaluer ensuite avec mon médecin traitant). Deux heures plus tard la tension redescend à 14. Ce n’est pas encore ça mais c’est déjà mieux que rien. On me fait rentrer chez moi. L’HAD qui devait prendre fin le lendemain est prolongé de quatre jours.
Deux jours après, on passe sous la barre des 14.

Mon médecin traitant avait prolongé la prise de Loxen® d’un mois, au moins. Je le garderai pour trois mois au final. Côté diabète tout va très bien.

Je vais mieux, mon fils va bien. »

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