« Après mon éclampsie sévère et la perte de ma petite Alma fin 2022, avec mon conjoint on a essayé de reprendre le cours de notre vie tant bien que mal. En début d’année 2023, on s’inscrit tous les deux dans une nouvelle salle de sport avec chacun des objectifs et surtout pour notre bien-être mental. On recommence à faire des projets comme préparer notre voyage au Japon pour le mois d’août. Le sujet d’un autre bébé revient souvent dans nos conversations. Après un petit week-end fin avril, j’arrête la pilule. Fin mai, la surprise, je suis à nouveau enceinte. Tout plein d’émotions nous traversent : la joie, l’excitation, la peur…
Le premier trimestre se passe bien : les traitements sont très vite mis en place pour la tension et le Kardégic également. Mon chéri voulait annuler le voyage mais, après avis médical, c’était la meilleure période pour y aller. On y va et on profite à fond.
Le deuxième trimestre commence avec un suivi gynécologue une fois par mois et une échographie toutes les deux semaines. Par rapport à la cicatrice de mon utérus, une césarienne est programmée à 38 semaines.
En octobre, à partir de la 24ème semaine, un suivi à domicile (tension et monitoring) est mis en place avec une sage-femme. Vers fin novembre, la tension commence à changer… La gynécologue décide de m’arrêter également pour un repos total car début de contractions. À la mi-décembre, premier passage aux urgences avec une tension à 16/9. Après plusieurs cycles de tensions qui se stabilisent et une prise de sang qui révèle l’absence de protéinurie, les médecins nous laissent repartir avec la modification du traitement.
Juste après Noël, second passage aux urgences avec une tension à 17/10 où là, le cycle de tensions ne s’améliore pas avec une suspicion de mauvais échange avec le placenta, les médecins décident de me garder. Pendant une semaine, les médecins peinent à ajuster le traitement et stabiliser ma tension même si les monitorings restent satisfaisants. Ils envisagent même d’avancer la césarienne à fin décembre mais on resterait dans la prématurité pour le bébé et l’inquiétude se fait sentir de notre côté, par peur de revivre la même chose que pour notre Alma.
Après avoir réussi à ajuster le traitement, je repars chez moi le 30 décembre, juste avant le nouvel an, et on le fête à deux. On démarre 2024 avec de nouvelles perspectives et l’attente de notre petit bébé. Le 2 janvier, rendez-vous en hôpital de jour pour moi et le verdict tombe : les échanges se font moins bien avec le placenta, petit retard de croissance pour bébé, la césarienne est avancée pour le 12 janvier. Le jour J, un peu de stress, tout se passe bien, mais au vu du petit poids de bébé je l’aperçois à peine 10 secondes. On l’emmène voir le pédiatre avec son papa. En salle de réveil, l’attente est longue. On se retrouve enfin tous les 3 au bout de quelques heures. Nous sommes placés en unité kangourou car notre petite Baby S. peine à réguler sa glycémie au début à cause de son petit poids.
Au bout de 15 jours, on rentre enfin à la maison avec un suivi à domicile. Notre nouvelle vie commence enfin. Un soulagement pour nous, le stress de l’hôpital et la peur se dissipent. »
Retrouvez le premier témoignage de Cathy ici (deuil périnatal).